Internet serait le plus grand consommateur d’énergie de la planète
Et si le prochain grand enjeu environnemental auquel nous devions faire face était la consommation énergétique d’Internet ? Nos autres combats pour l’environnement ne deviennent pas obsolètes, mais face à la consommation gargantuesque de nos appareils connectés et d’Internet, couper la lumière en sortant d’une pièce semble quelque peu dérisoire. Niouz vous éclaire sur le sujet.
Des chiffres impressionnants et une croissance effrénée
Internet est aujourd’hui indispensable pour la majorité des humains de la planète. C’est un moteur de notre économie, de notre vie sociale et de notre développement en tant qu’espèce.
Mais la place de plus en plus grande qu’il occupe dans nos vies et tous les services qu’il nous rend ont un prix : une consommation énergétique folle, qui ne cesse de croître d’année en année.
Si Internet était un pays, sa consommation énergétique le placerait juste derrière la Chine et les USA, les deux plus grands consommateurs de la planète. Aujourd’hui, la consommation d’Internet représente entre 7 et 15% de la consommation mondiale d’énergie. Et les experts s’accordent pour dire que d’ici 2030, cette consommation aura dépassé la consommation mondiale d’énergie de 2008.
L’impact écologique d’Internet est amplifié lorsque l’on sait que la Chine et les USA, les pays qui « consomment » le plus pour Internet, s’alimentent en majeure partie avec des centrales thermiques à charbon. Le charbon a un impact considérable sur l’environnement à très court terme
Consommation : les bons élèves et les cancres du numérique
Mais Internet est vaste, comment savoir qui consomme le plus d’électricité et comment ? Les fournisseurs d’électricité pour professionnels sont-ils plus responsables que ceux qui fournissent les particuliers ? Quels sont les pays qui alimentent le plus proprement leur entreprises IT ?
Que ce soient les utilisateurs, les data-center ou le maintien du réseau, une chose est sûre, il est nécessaire que les grandes entreprises du numérique prennent le problème à bras le corps et cherchent des solutions efficaces dans les années qui viennent.
Le rapport ClickClean de 2016 publié par Greenpeace, apporte de nombreux éléments de réponse sur le sujet. Il met en valeur les principaux postes de consommation, mais aussi les bonnes initiatives qui se mettent en place.
Le rapport souligne par exemple que le streaming vidéo est un des plus gros pôles de consommation d’Internet. En 2020, il devrait représenter 80% du trafic mondial ! Et pourtant, parmi les principaux acteurs du secteur, seuls 2 utilisent au moins 30% d’énergies renouvelables pour fonctionner (Youtube 56%, Vimeo 47%). Netflix fait notamment figure de mauvais élève et une pétition circule pour demander à la firme de se mettre au vert : http://www.clickclean.org/france/fr/
Les bons élèves sont les mêmes depuis plusieurs années : Apple et Google font aujourd’hui figure d’exemple, même si du travail reste à faire. Les deux entreprises usent de leur influence pour forcer les gouvernements à développer les énergies renouvelables dans les pays où ils s’implantent.
À l’opposé, on trouve la Chine, dont les grandes entreprises IT sont souvent les moins impliquées dans les énergies propres. Baidu, Alibaba.com, Tencent QQ, obtiennent chacun des notes très médiocres dans le rapport de Greenpeace.
Les solutions et astuces pour réduire sa consommation énergétique liée à Internet
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Pourtant, chacun à notre niveau, nous pouvons nous informer sur l’impact de nos pratiques numériques sur l’environnement.
Voici quelques bonnes pratiques à mettre en place pendant nos heures passées devant un écran :
- Vider régulièrement sa boîte mail ;
- Oublier les clouds et préférer l’utilisation de disques durs externes ;
- Ne pas laisser son ordinateur en veille ou allumé si on ne s’en sert pas ;
- Ne pas streamer de la musique et de la vidéo inutilement ;
- Utilisez les favoris pour moins solliciter les moteurs de recherche qui consomment beaucoup ;
- Trier ce que l’on stocke sur Internet ou sur son ordinateur, ne garder que l’essentiel.